Alors que les Etats membres de l'OTAN ont semblé se rassembler autour de Washington en adoptant une position de confrontation envers la Chine, certains médias européens ont exprimé des voix divergentes face à cette poussée anti-chinoise, selon l'agrégateur d'informations européen Eurotopics, qui collecte les analyses parues dans divers médias du continent.
Une alliance occidentale contre la Chine serait "anachronique", a-t-on pu lire mardi dans le quotidien en ligne espagnol Publico, qui juge que la stratégie du président américain Joe Biden de maintenir la domination américaine dans un monde qui a cessé d'être unipolaire est "une approche surannée qui se heurte à la volonté de l'UE de développer une propre politique étrangère indépendante".
"Plusieurs alliés de Washington ne sont pas disposés à soutenir un plan hostile explicitement anti-Chine", a-t-il ajouté.
Le quotidien français Les Echos a également estimé mardi que l'Europe ne devait pas soutenir ce front anti-Chine, car "sa dépendance commerciale et énergétique à l'égard de la Chine comme de Moscou, est trop importante pour céder aveuglément aux intérêts américains. Elle peut d'autant moins se le permettre que Pékin est devenu son principal partenaire commercial l'an dernier, devant Washington".
"Par l'importance de son marché - 450 millions d'habitants - l'UE a le pouvoir d'imposer un rapport de force plus équilibré à la Chine", note l'éditorial du journal économique français.