Société

Promouvoir la coexistence entre l'homme et les océans
By YU TAO* | Dialogue Chine-France | Updated: 2022-11-22 20:58:00

Lors de la 14e Journée mondiale de l’océan et la 15e Journée nationale de communication sur l’océan, une exposition sur le thème « Océan et humanité » a été organisée au Musée océanographique national à Tianjin, le 8 juin 2022.

Le 14e objectif du Programme de développement durable à l’horizon 2030 des Nations Unies (Programme 2030) consiste à conserver et exploiter de manière durable les océans, les mers et les ressources marines aux fins du développement durable. « L’océan nous relie tous », avait déclaré Abdullah Shahid, le président de la 76e session de l’Assemblée générale des Nations Unies, lors de la Conférence des Nations Unies sur les océans organisée en juin. Cette année marque le 40e anniversaire de l’adoption de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer, et notre responsabilité commune à l’égard des océans est davantage mise en évidence. 

La protection, la coopération et la gouvernance des océans ont toujours été au centre des préoccupations de la Chine. Le président chinois Xi Jinping a lancé en 2019 l’initiative visant à créer une communauté de destin maritime, en proposant l’interconnexion maritime, le développement de l’économie bleue et l’intégration culturelle marine afin d’améliorer conjointement le bien-être des océans. Le XXe Congrès du PCC qui vient de s’achever a exigé explicitement de « développer l’économie maritime, protéger les écosystèmes marins et faire de la Chine une puissance maritime de manière accélérée ». Il s’agit d’un choix stratégique conforme à l’évolution du monde, à l’époque et à l’histoire, et d’une solution chinoise en matière de gouvernance mondiale des océans. 

La Chine maintient un partenariat stratégique global avec la France et l’Afrique du Sud, ce qui fournit une base politique importante pour établir un partenariat bleu et pour renforcer la coopération dans la gouvernance des océans. Étant toutes des villes côtières, Xiamen, Nice et Durban partagent les caractéristiques distinctives liées à l’ouverture, à l’inclusion et à l’internationalisation, et leurs perspectives de coopération dans le domaine de l’approfondissement des échanges et l’interconnexion entre les civilisations maritimes sont immenses.  

Des experts présents en ligne lors des séances du Dialogue Xiamen-Nice-Durban : Approfondir l’inspiration mutuelle des civilisations maritimes - Construire ensemble un bel avenir 

Je voudrais partager avec vous trois idées sur le thème de la réunion. 

Premièrement, la civilisation maritime constitue une partie importante de la civilisation humaine. Les océans, le berceau de la vie, relient le monde et accélèrent le développement. Ils constituent une base importante pour l’existence et le développement durable de la société humaine. La civilisation maritime et la civilisation humaine coexistent, tandis que le développement de la civilisation maritime est un moteur important pour pousser la civilisation humaine à un nouveau niveau. Nous renforcerons, de concert avec Nice, Durban et d’autres villes côtières, l’exploration et la coopération en matière de protection du patrimoine culturel maritime, encouragerons les institutions d’échanges culturels à planifier des expositions thématiques et à produire des films et des documentaires à cet égard pour sensibiliser davantage à l’origine de la civilisation maritime et à la protection de l’environnement marin. 

Deuxièmement, les océans fournissent un moyen important pour les échanges et l’apprentissage mutuel des civilisations humaines. Ils sont depuis l’antiquité un lien pour les échanges et la collaboration. Han Yu (768-824), écrivain et philosophe de la dynastie des Tang (618-907), a décrit la prospérité des échanges commerciaux sur l’ancienne Route maritime de la Soie. Aujourd’hui, l’initiative de la Route maritime de la Soie du XXIe siècle a insufflé une nouvelle vitalité en rapprochant les pays. Il faudra à l’avenir mettre en valeur le potentiel de développement de l’économie bleue de la Chine, de la France et de l’Afrique du Sud, et explorer activement de nouvelles modalités dans les échanges culturels. Par ailleurs, il faut continuer à renforcer la coopération amicale entre les villes, en particulier en matière de tourisme culturel, et à rapprocher les peuples en faisant des océans un canal et un vecteur. 

Troisièmement, la coopération maritime est considérée comme une orientation importante pour approfondir la gouvernance mondiale. Ces dernières années, les problèmes de sécurité maritime se sont multipliés, les défis à l’environnement marin deviennent de plus en plus critiques, et la gouvernance mondiale des océans est une question urgente. Tout cela exige une réponse commune de la communauté internationale. Nous devons mettre en œuvre des initiatives liées à la civilisation maritime, et consacrer notre sagesse au maintien de l’ordre maritime et à la protection de l’écologie marine pour accélérer la réalisation des objectifs de développement durable des Nations Unies sur les océans. Les instituts de recherche scientifique, les départements de protection de l’environnement, les think-tank relevant des établissements d’enseignement supérieur et les organes de communication culturelle des divers pays seront encouragés à dialoguer sur différents niveaux, dimensions et domaines, à approfondir leur connaissance mutuelle et à œuvrer pour les objectifs communs. 

Nous espérons sincèrement que toutes les parties conjuguent leurs efforts pour rassembler une « force bleue » destinée à promouvoir la construction d’une communauté de destin pour l’humanité, et créer un meilleur monde pour l’ère post-épidémique, où l’homme et les océans coexistent en harmonie. 

*Yu Tao est vice-président du Groupe de communication internationale de Chine (CICG)   

Numéro 14 octobre-décembre 2022
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