En 2016, le Centre des entreprises allemandes de Qingdao (GECQ) a été officiellement inauguré dans l’Écoparc sino-allemand de la Nouvelle zone de la côte ouest de Qingdao. Premier projet de démonstration de coopération écologique entre la Chine et l’Allemagne, l’Écoparc sino-allemand de Qingdao est une porte d’entrée et une plateforme importante pour l’ouverture et la coopération de la ville de Qingdao (province orientale du Shandong), attirant de nombreuses entreprises allemandes et des projets financés par des fonds étrangers. Kerstin Kaehler, directrice générale du GECQ, a déclaré qu’au fil des années, Qingdao est devenue un lieu de prédilection pour les investissements étrangers grâce à sa localisation unique, son écologie industrielle ouverte et son environnement commercial continuellement optimisé.
Le parc à conteneurs de l’Écoparc sino-allemand de Qingdao dans la Nouvelle zone de la côte ouest de Qingdao (Shandong), le 22 septembre 2022
Un pont de communication sur le monde
Les données du Réseau d’affaires gouvernementales de Qingdao montrent qu’en novembre 2024, plus d’une quarantaine d’entreprises germanophones étaient installées dans le GECQ, dont des sociétés du Fortune 500 comme Siemens et Continental AG. Zhang Yunqing, membre du Comité de travail du Parti et directeur adjoint du Comité de gestion de l’Écoparc sino-allemand, a indiqué que depuis 2024, le parc avait successivement accueilli trois entreprises allemandes, à savoir Qingdao XISA International Trade, Siempelkamp Trading (Qingdao), et Kluber International Trade (Qingdao).
Le GECQ sert d’une plateforme de communication entre les entreprises du parc et l’Écoparc sino-allemand, fournissant des services de location de bureaux et de salles de conférence. « De plus en plus d’entreprises de différents pays viennent à Qingdao pour se développer et les services du centre ne se limitent plus aux entreprises allemandes. Nous apportons une aide concrète aux PME du monde entier en partageant nos réseaux de ressources locales. Nous transmettons également leurs demandes et suggestions au parc », a déclaré Mme Kaehler.
Au cours de la dernière décennie, Mme Kaehler a été témoin du développement du GECQ depuis sa création. Le centre a attiré plus d’une centaine d’entreprises, notamment d’Allemagne, du Japon, des États-Unis et de Singapour, entre autres dans les semi-conducteurs, la fabrication de machines agricoles, le commerce, et le conseil. « Le GECQ n’est pas seulement un espace physique, mais aussi un pont reliant les entreprises chinoises et étrangères et favorisant la coopération dans les deux sens. »
La Zone de libre-échange de Qingdao, le 11 novembre 2021
Faire jouer un double atout
En novembre 2024, le Conseil des affaires d’État a approuvé le Plan directeur de l’espace territorial de Qingdao (2021-2035), conférant officiellement à Qingdao le statut fonctionnel clé de porte d’entrée septentrionale sur le monde extérieur. « Le port de Qingdao est le quatrième plus grand port au monde et il dispose d’un réseau maritime international complet, offrant un soutien logistique pratique aux entreprises à capitaux étrangers », remarque Mme Kaehler. De plus, Qingdao dispose de riches ressources industrielles et de chaînes industrielles complètes, qui bénéficient au secteur de la fabrication intelligente, des appareils électroménagers et électroniques, le transport ferroviaire notamment, en adéquation avec les caractéristiques industrielles des entreprises allemandes. « De nombreuses entreprises allemandes choisissent Qingdao car l’écologie industrielle d’ici génère un effet de synergie avec leurs activités. »
L’amélioration continue des atouts de localisation est indissociable de l’optimisation continue de l’environnement des affaires. En novembre 2024 ont eu lieu la Conférence sur l’optimisation de l’environnement des affaires de la Zone de libre-échange de Qingdao et de l’Écoparc sino-allemand de Qingdao, ainsi que la cérémonie de nomination des membres du Comité de surveillance des entrepreneurs. Afin de donner aux entrepreneurs un rôle dans la participation aux affaires et la supervision de la construction, les autorités de la Zone de libre-échange ont en effet établi ce comité pour l’optimisation de l’environnement des affaires et nommé comme membres 85 entrepreneurs dans huit groupes de la zone. En tant que membre, Mme Kaehler a apprécié la pratique à long terme de Qingdao consistant à accepter la supervision et à écouter opinions et suggestions. « À tous les niveaux des autorités de Qingdao, des tables rondes ou des séminaires sont organisés sur différents sujets afin que les entreprises puissent exprimer leurs préoccupations, leurs problèmes et leurs souhaits. Il y a quelques années, j’ai même été invitée à une réunion du Tribunal populaire de la ville. Avec des représentants d’entreprises de divers secteurs, j’ai proposé des améliorations à l’environnement juridique dans leurs secteurs respectifs. »
Une communication fluide entre les autorités et les entreprises est une garantie importante pour l’amélioration continue de l’environnement des affaires. Tang Hua, en charge du département de l’environnement des affaires de la Zone de libre-échange de Qingdao, note que la zone ouvrira davantage de canaux, améliorera la qualité et l’efficacité de la gestion grâce à des services de guichet unique, supervisera strictement les responsabilités, et répondra un par un à tous les commentaires d’évaluation des entreprises.
L’Écoparc sino-allemand de Qingdao
Une internationalisation continue
Les entreprises font l’expérience et bénéficient directement de l’environnement des affaires. Installée à Qingdao depuis près de dix ans, Mme Kaehler est depuis longtemps passée du statut de spectateur et de témoin du développement de la ville à celui de véritable acteur et de bâtisseur.
Concernant l’amélioration de l’environnement des affaires de la ville, elle explique que les sites web en anglais de Qingdao et d’autres institutions publiques présentaient encore des problèmes, tels que des mises à jour tardives et des informations inexactes. Les comptes de réseaux sociaux de certaines institutions proposent par ailleurs des contenus détaillés, mais ne contribuent pas à attirer les investisseurs étrangers. À cette fin, elle a suggéré d’améliorer davantage les pages Web en anglais des autorités et des institutions publiques afin d’accroître leur niveau d’internationalisation. « Si les entreprises peuvent obtenir facilement et précisément des informations utiles sur les investissement potentiels, Qingdao aura des atouts majeurs pour attirer les investissements étrangers. »
Le port de Qingdao affichait un débit de fret annuel de 710 millions de tonnes en 2024, se classant au quatrième rang mondial. Cette activité rappelle à Mme Kaehler sa ville natale, Hambourg, ce qui la rend optimiste quant au développement du GECQ. « J’ai 52 ans et je travaille et vis en Chine depuis 26 ans. J’y ai passé la moitié de ma vie », précise Mme Kaehler, ajoutant qu’elle espérait voir davantage d’entreprises s’installer ici et coexister et prospérer sur ce marché ouvert.
*ZHAO PIAO est journaliste à La Chine au présent.