Culture

L'essor de l'agriculture au Néolithique
Dialogue Chine-France | Updated: 2022-10-08 10:55:00

Au Néolithique, les humains ont commencé à se sédentariser, ils se sont lancés dans une agriculture primitive sur brûlis et ont domestiqué certains animaux sauvages pour en faire du bétail, s’assurant ainsi une source de nourriture relativement stable. Ils ont également amélioré les méthodes de pêche et de chasse, confectionné de la poterie, façonné des outils en os et en bois, filé du textile et se sont livrés à d’autres activités de production manuelle. 

La Chine est l’un des pays dont les origines agricoles sont les plus anciennes au monde. Il y a environ 8 000 ans, le millet était cultivé dans le bassin du fleuve Jaune, tandis que le riz était cultivé dans les cours moyen et inférieur du fleuve Yangtsé. 

Dans le bassin du fleuve Jaune, les faucilles de pierre étaient utilisées comme outil pour récolter le millet. Afin de les rendre plus tranchantes, les lames étaient meulées en fines formes dentelées. 

Durant la longue ère de la chasse, les premiers Chinois ont progressivement commencé à élever des animaux dociles comme bétail. Dans le nord, il s’agissait principalement de cochons et de chiens, et par la suite, de bovins, de moutons ainsi que de chèvres. Dans le sud, les porcs, les chiens et les buffles constituaient l’essentiel du bétail. 

Avec l’essor de l’économie agricole, le système de clan matrilinéaire a constamment gagné en prospérité et de grands villages sont sortis de terre. Sous celui-ci, les femmes jouaient un rôle important dans la production et les lignées étaient définies en fonction de la branche maternelle. Le clan matrilinéaire n’était pas seulement un groupe social lié par le sang maternel, mais aussi une unité de production très puissante. 

Il y a environ 5 000 ans, les techniques agricoles primitives se sont grandement améliorées. En conséquence, un agriculteur était non seulement capable de pourvoir à ses besoins vitaux, mais aussi de fournir des produits excédentaires, favorisant ainsi la division du travail et l’émergence de départements de production spécialisés. 

Le développement des forces productives a conduit à l’émergence de la propriété privée et des classes. Les fréquentes guerres accompagnées de pillages ont accéléré la désintégration de la société primitive. L’éclosion de l’écriture, l’apparition des vases rituels et l’édification des villes ont marqué l’aube de la civilisation antique. 

(Extrait de A Journey into China’s Antiquity: Chinese History in Cultural Relics, compilé par le Musée national de Chine, publié par Blossom Press) 

Numéro 12 avril-juin 2022
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